Laissez-vous réconcilier avec Dieu : nécessité des sacrements dans notre époque postmoderne

Ce que dit l'éditeur

« Inscrire les sacrements de l'Église dans une cosmologie informée par la Révélation chrétienne, en dialogue avec la culture africaine, voilà, si je devais résumer, le projet de l'ouvrage d'Ignace Timothée Mikungulu Ditutu. Et ce n'est pas un mince achèvement ! Car il doit sérieusement prendre en compte le contexte africain qui est le sien, aux prises avec les défis de la mondialisation tant culturelle qu'économique, la montée en puissance de l'influence des églises évangéliques issues de la Réforme qui sont autant de facteurs de déracinement de l'homme et de la femme africains en quête d'identité, et en quête d'inculturation d'un christianisme encore jeune en terre d'Afrique. Il choisit la médiation des sacrements pour ce faire. Ce choix est intéressant car les sacrements expriment la dimension incarnée, corporelle et concrète de la vie chrétienne. » (F. Revol)

Depuis l'incarnation du Fils de Dieu Sauveur, aucun salut ne peut se passer de la corporéité que le Fils unique a assumée, sans altérer sa divinité. La dimension incarnée de la personne humaine fait que la pratique de la foi doit passer par des éléments concrets de l'existence et des symboles tangibles : le pain de l'eucharistie doit bien être du pain, l'eau du baptême doit mouiller celui ou celle qui le reçoit, l'huile de l'onction doit imprégner et sentir bon. La liturgie catholique avec tous ses gestes et ses rites assume au nom de l'incarnation la dignité du corps humain dans ses formes et ses propositions pour la sanctification des enfants de Dieu. Dans cette perspective, l'accord et la solution interconfessionnels sur les sacrements sont possibles dans une vision inclusive qui obéit à l'agir d'un Dieu qui, tout libre de sauver par les voies qu'il connaît, se lie pourtant aux voies qu'emprunte son épouse bien-aimée.