Bazaine entre culpabilité et innocence

Ce que dit l'éditeur

28 octobre 1870, coup de tonnerre : la France en guerre voit toute une partie de son armée se rendre aux troupes allemandes. Le camp retranché de Metz commandé par le maréchal de France Bazaine se rend, libérant ainsi près de 200 000 soldats allemands réunis autour de la ville. Ces derniers pourront prendre part à la suite de la guerre, venir renforcer le siège de la ville de Paris et poursuivre les armées françaises sur d'autres champs de bataille.

L'opprobre ne tarde pas à être jeté sur le maréchal. Le 10 décembre 1873, il est condamné à mort pour trahison. Bien que sa peine ait finalement été commuée, il restera, devant l'Histoire, le responsable de la défaite de 1871 !

Le colonel Blanchot est alors un jeune officier d'état-major typique du Second Empire. Saint-Cyrien, il participe à la campagne d'Italie en 1859 ainsi qu'à l'expédition du Mexique. À La déclaration de guerre, il sert dans la Garde impériale de Napoléon III. Il connaît parfaitement le maréchal de France Bazaine dont il a été l'aide de camp durant la guerre du Mexique. Ses écrits sur le siège de Metz n'ont jamais été publiés alors que son souhait le plus intense était de livrer son témoignage afin d'éclairer les Français sur ce qui s'est réellement passé. Bien que sans complaisance envers son chef, il expose clairement les responsabilités qui incombent à chacun des décisionnaires, qu'ils soient maréchaux ou généraux.

Cet homme, qui ne fut ni dans le cénacle politique du Second Empire, ni dans celui de la IIIe République, tente de répondre à plusieurs questions. Et si Bazaine n'avait été qu'un bouc émissaire ? Et si Bazaine n'était pas le seul coupable ? Et si Bazaine était innocent de tout ?