Je m'en vais voir là-bas si c'est mieux : parmi les Justes en Mitteleuropa

Ce que dit l'éditeur

Parmi les Justes en Mitteleuropa

De Florence à Drohobycz, un voyage en vingt-deux étapes, vingt-deux lieux du monde qui portent la mémoire de figures littéraires de l'Europe centrale et orientale : des héros timides, de pauvres poètes, des excentriques et des viveurs, des aventuriers, des ascètes, des saints buveurs et de divins farceurs. Ils sont aujourd'hui devenus des fantômes, mais l'auteur retrouve parfois leur héritage, leur empreinte, chez des artistes qui, plus près de nous, se sont opposés avec courage au totalitarisme.

Cataluccio restitue admirablement l'opulence littéraire de cette Europe centrale qu'il redécouvre en se laissant guider par la légende des Justes : dans chaque époque - dit la tradition juive -, il y a trente-six Justes cachés, qui ignorent qu'ils sont des justes et n'agissent peut-être pas comme tels, mais ce sont eux qui sauveront le monde. Ce qui distingue la narration de Cataluccio, ce qui la rend jubilatoire, c'est sa façon de mêler la géographie littéraire aux paysages, les éléments d'archives aux anecdotes et aux émotions personnelles : aucun lieu n'est seulement le réel, il est aussi une superposition de mémoires et de textes. Un livre en forme de voyage, constellé de myriades d'histoires, dans lesquelles il est question de la Mitteleuropa et des mondes juifs qui y furent anéantis, mais aussi des lieux de l'exil, de la mémoire et de l'oubli : Florence, Varsovie, Moscou, Dublin, Vilnius, Buenos Aires, Berlin, Budapest, New York, Venise, Prague... où l'on rencontre, entre autres, Tarkovski, Erofeïev, Beckett, Gombrowicz, Schulz, Hrabal, Kundera et Brodsky.