La mutation féodale : Xe-XIIe siècles - Jean-Pierre Poly

La mutation féodale : Xe-XIIe siècles

Jean-Pierre Poly , Eric Bournazel

PUF | août 2004
38.95 €
-5% pour les titulaires de la carte avec le retrait en librairie
LIBRAIRIES PARTICIPANTES
Paris VIᵉ, Paris VIIIᵉ, Paris XVIIᵉ, Paris Vᵉ
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Voir les disponibilités en librairie
41.00 €
Disponibilité en ligne
Expédié sous 72 h

Ce que dit l'éditeur

Qu'est-ce que la féodalité ? Les historiens ont longtemps distingué les institutions féodales - qui s'étaient épanouies vers l'an mille pour décliner avec les progrès du pouvoir monarchique - et la société dite «féodale», alors même que fief et vassalité n'y apparaissaient pas comme prédominants - l'accent étant alors mis sur la dislocation du pouvoir central et la constitution de la seigneurie.

Pourtant, la généralisation du lien féodo-vassalique et l'établissement de la seigneurie banale sont les éléments d'une même mutation où achève de disparaître en Europe occidentale, au seuil de l'an mille, un très ancien mode de production. Ni l'esclavagisme antique, ni son succédané, la corvée carolingienne, n'avaient réussi à soumettre les communautés paysannes libres. Il fallut pour cela l'hypertrophie d'une structure, elle aussi très ancienne, celle des «maisons» guerrières érigées en innombrables et agressives chefferies de canton. La vieille société campagnarde presque partout se disloqua, et la paysannerie dut mettre sa force productive au service d'une nouvelle aristocratie.

Les cavaliers qui brisèrent les résistances populaires n'étaient pas tous de noble lignage. Nombre d'entre eux étaient issus de la «koulakisation» progressive de la société campagnarde. Les liens féodo-vassaliques assurèrent la cohésion de la nouvelle classe dominante en formant sa structure juridique. Après sa victoire, loin de «dégénérer», ils devinrent la justification de son gouvernement. Ni plus ni moins imaginaire que le «Capital» ou l'«État prolétarien», le Fief fut l'idée dominante de la société médiévale, fondant en droit une durable hiérarchie politique, allant même jusqu'à investir le geste de la prière chrétienne - mains jointes à genoux devant le Seigneur - ou les rapports amoureux - tant d'hommages désormais présentés aux dames, alors que leur rôle social allait se restreignant.

Une pédagogie de la soumission, à l'origine d'un État construit non contre la féodalité, mais à partir d'elle.

Résumé

Définit la féodalité à travers les institutions politiques et la société. Propose un point de vue nouveau sur la féodalité et sur la société médiévale, évoquant notamment la thèse d'une crise et d'une mutation profonde en France et en Europe occidentale au XIe siècle. ©Electre 2024

Caractéristiques

Éditeur(s)
Date de parution
27 août 2004
Collection(s)
Nouvelle Clio
Rayon
Moyen-Âge : généralités
EAN
9782130535034
Reliure
Broché
Dimensions
22.0 cm x 15.0 cm x 2.6 cm
Poids
660 g

Du même auteur : Jean-Pierre Poly

1
Louis VI le Gros - Eric Bournazel
Expédié sous 72 h
3
Les féodalités
Expédié sous 72 h

Du même auteur : Eric Bournazel

1
Mutations : recueil d'articles d'histoire du droit - Eric Bournazel
Expédié sous 72 h
2
Louis VI le Gros - Eric Bournazel
Expédié sous 72 h
3
Histoire des institutions de l'époque franque à la Révolution
Expédié sous 72 h
5
Les féodalités
Expédié sous 72 h