Le traître. Le vieillissement
André Gorz
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurNous avons tous commencé par être «trahis» ; ce n'est que très exceptionnellement que nous nous sommes sciemment et délibérément engagés comme nous nous trouvons l'être. La réalité venue à nos intentions «innocentes» nous a conduits à être ce que nous n'avions pas voulu. Nous n'avons jamais fait cela seulement que nous voulions faire, mais encore ce que les autres et l'histoire ont décidé que nous avions fait. Entre l'intellectuel qui, pour échapper à ce risque, s'isole et se veut inagissant, et tous ceux qui s'excusent par leurs pieuses intentions de la réalité qu'en fait ils opèrent mais dont ils se disent prisonniers, une voie doit être trouvée. Il faut vouloir que l'acte déborde son intention, car sa réalité est à ce prix. Il faut vouloir être engagé par les autres plus avant qu'on ne pensait et ne pouvait le faire tout seul. Mais pour être capable de le vouloir réellement (au lieu de produire seulement une volonté imaginaire et vide, masquant le fatalisme) encore faut-il le faire sciemment : connaître la situation globale dans laquelle l'acte lancé va s'inscrire ; le camp et le sens dans lequel on souhaite être engagé. C'est ce que j'ai essayé de faire. C'est dans les limites de cette volonté que j'accepte d'être «trahi» (c'est-à-dire conduit plus loin que je ne peux aller tout seul). A. G. |
RésuméSelon l'auteur, chaque individu est trahi dès lors que ses actes, par l'entremise des autres et de l'histoire, dépassent la volonté qui les a fait naître. La volonté, pour être conforme à la réalité de l'acte, doit connaître la situation globale dans laquelle il va s'inscrire. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
29 septembre 2005
Collection(s)
Folio
Rayon
Éthique et politique
EAN
9782070309047
Nombre de pages
405
pages
Reliure
Broché
Dimensions
18.0
cm x
11.0
cm x
1.7
cm
Poids
207
g
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À propos de l'auteurAndré Gorz est un journaliste et philosophe d'origine autrichienne installé en France après la guerre. Il a fondé avec Jean Daniel Le Nouvel Observateur en 1964. Son dernier livre est une émouvante Lettre à D, sa femme gravement malade, à laquelle il n'a pas voulu survivre. |