Le musée secret de la comtesse de Caen

Ce que dit l'éditeur

Anne-Sophie Marchoux (1809-1870), l'une des plus grandes mécènes de l'Académie des beaux-arts, n'est guère connue du public. Fille d'un notaire parisien, épouse du fils du général Charles-Mathieu-Isidore de Caen, elle mène une existence de liberté et d'indépendance très en avance sur son temps. Héritière de la galerie Vivienne à Paris, peintre et sculptrice suffisamment douée pour exposer au Salon, elle collectionne aussi les objets d'art.

À son décès est révélé l'incroyable projet qu'elle a nourri dans le plus grand des secrets : léguer l'intégralité de sa fortune à l'Académie des beaux-arts pour créer une fondation à destination des anciens pensionnaires de l'Académie de France à Rome. En échange d'un soutien financier de trois ans, les artistes déposeront une oeuvre pour le musée qu'elle souhaite établir. Progressiste et saint-simonienne, elle n'impose qu'une condition, celle de créer en toute liberté.

Ce musée des Prix de Rome a existé durant presque quatre-vingt-dix ans dans le pavillon ouest de l'institut de France. Musée secret car fermé au public, il a abrité peintures, sculptures et dessins d'architecture exécutés par de jeunes artistes issus d'une filière d'excellence. Musée disparu aussi dont l'histoire et celle de ses collections est écrite pour la première fois et vient enrichir celle d'une grande institution, l'Académie des beaux-arts.