Louis XV, le mal-aimé - Aimé Richardt

Louis XV, le mal-aimé

Aimé Richardt

F.-X. de Guibert | décembre 2006
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Ce que dit l'éditeur

«Il n'est pas possible de lire l'histoire de Louis XV en compagnie d'Aimé Richardt sans penser à l'au-delà du règne. Toutefois, il faut s'efforcer de saisir l'époque, les enjeux et les dialectiques qui lui sont propres, selon le mouvement d'une histoire qui ne recèle rien de déterminé, ni d'inéluctable: telle est l'humble démarche descriptive et explicative de l'auteur, hors de laquelle on s'expose à ne rien comprendre.

Les échecs patents et les succès méconnus du règne de Louis XV sont à interpréter dans les limites d'une monarchie qui poursuit son oeuvre multiséculaire sans savoir qu'elle est un «Ancien régime», mais sans se croire pour autant éternelle.

Dans ce qu'il est convenu d'appeler l'absolutisme, il n'y a pas le fanatisme despotique ou tyrannique de la toute-puissance, de la maîtrise absolue des hommes et de l'histoire. La question de la fragilité du pouvoir politique est posée en permanence, mais, sans doute, avec plus d'acuité pendant le règne de Louis XV que précédemment et il faut être attentif à ce qui, fondamentalement, se défait au tournant du siècle et au-delà.

Les failles ne sont pas à rechercher dans l'histoire diplomatique et militaire: les guerres mal engagées, les batailles perdues et les défaites diplomatiques sont souvent funestes pour les dictatures contemporaines, mais pas pour les monarchies.

Cependant, sans que personne n'envisage un bouleversement radical de l'État et de la société, il y a rupture intellectuelle, manifeste quand on l'observe a posteriori, mais déjà sensible pendant le règne de Louis XV, dans la légitimation du pouvoir monarchique.

Cet enjeu politique est d'autant plus concret que le conflit entre le roi et les Parlements se durcit jusqu'au point de rupture. Mais ce qui est détruit n'est pas vraiment remplacé et le pouvoir royal ne parvient pas à imaginer une représentation qui permettrait de renouer le dialogue entre le peuple et le roi. Face aux philosophes, le pouvoir est désorienté, il s'efforce d'obtenir classiquement l'obéissance, non d'emporter la conviction. Mauvais signe.

Pourtant, ces hésitations et ces défaillances n'annoncent pas nécessairement la Révolution de 1789. Le paradoxe de l'époque, c'est que la monarchie développe une logique révolutionnaire, selon son génie propre. L'État affirme son autonomie et sa puissance dans et pour la nation, contre les désordres corporatistes, au sens large du terme, et les prétentions nobiliaires. Au siècle des Lumières, la France dispose déjà d'une administration intelligente, modernisatrice, décidée à rationaliser la société d'ordres qui est en train de devenir une nation.

Mais, Louis XV régnant, les jeux n'étaient pas faits. C'est ce qui rend le règne passionnant.»

Bertrand Renouvin

Résumé

Ouvrage consacré au règne de Louis XV. L'auteur éclaire les conflits politiques, les guerres et les paix, les affaires religieuses, en décrivant et en expliquant l'époque, les enjeux et les dialectiques qui lui sont propres. ©Electre 2024

Caractéristiques

Auteur(s)
Éditeur(s)
Date de parution
7 décembre 2006
Rayon
XVIIIe siècle, lumières : généralités
Contributeur(s)
Jean de France (Préfacier), Bertrand Renouvin (Editeur scientifique (ou intellectuel)), Michel Fromentoux (Postfacier)
EAN
9782755400984
Nombre de pages
380 pages
Reliure
Broché sous jaquette
Dimensions
24.0 cm x 16.0 cm x 3.4 cm
Poids
646 g
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À propos de l'auteur

Aimé Richardt

Aimé Richardt est un historien amateur qui s'est mis à l'écriture la retraite venue. Il a publié une douzaine d'ouvrages en quelques années, dans lesquels il met à la portée du grand public des personnalités complexes ou controversées, les grands réformateurs religieux et les acteurs du Grand Siècle.