
Ce que dit l'éditeurPour un herbier « Pour dire le vrai, cette glycine, à qui je trouvais, sur ma table-banquette, une fragrance, une couleur bleu mauve, une attitude quasi reconnaissables, je me souviens quelle fut de mauvais renom, tout le long de l'étroit empire borné par un mur, défendu par une grille. Elle date de très loin, d'avant le premier mariage de Sido ma mère. Sa folle floraison de Mai, sa résurgence maigre d'Août-Septembre embaument les souvenirs de ma petite enfance. Elle se chargeait d'abeilles autant que de fleurs, et murmurait comme une cymbale dont le son se propage sans s'éteindre, plus belle chaque année, jusqu'à l'époque où Sido, penchée curieusement sur le fardeau de fleurs, fit entendre le petit « Ah ! Ah ! » des grandes découvertes attendues : la glycine commençait à arracher la grille. » Glycine, rose, lys, tulipe, muguet... En près de 25 tableaux, Colette compose, de sa plume ciselée, un singulier herbier poétique. Ce texte est issu du volume Oeuvres IV (« Bibliothèque de la Pléiade », Éditions Gallimard). |
RésuméEn 1947, l'éditeur suisse Mermod propose à Colette de lui envoyer des fleurs deux fois par semaine, pendant un an ou deux. En contrepartie, Colette fait le portrait de l'une ou l'autre de ces fleurs. Le recueil comporte 22 textes évoquant l'anémone, l'ellébore, le muguet, les jeannettes ou encore le pavot. ©Electre 2025 |
![]() À propos de l'auteurColette a vécu des existences contrastées, épouse tout à tour d'un critique musical bohème et d'un diplomate, mais aussi danseuse de music hall. Son oeuvre témoigne de cette vie agitée, mais aussi de son amour profond de la nature et des animaux, qu'elle décrit en artiste de la langue française. |