L'encyclopédie de l'âme russe
Victor Erofeev
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurEnfant, vous aimiez faire des puzzles ? Ouvrez alors la boîte que vous présente le narrateur avec ses 353 pièces. Toutes proposent une approche singulière de l'âme russe : loin de la fragmenter, chacune envisage son rêve, celui d'un amour bien étrange. Suivant l'adage « qui aime bien châtie bien », le « je » de L'Encyclopédie de l'âme russe ne ménage pas ses coups. Vous aimiez vous engager dans un labyrinthe toujours interdit ? Suivez donc avec délice le narrateur dans le dédale de son aventure encyclopédique qui ne classe rien - avec ses 353 entrées, elle défie, en jouant à la frontière des genres, la logique et le temps, mais aussi le bien-pensé. Vous y croiserez une foule de personnages (l'Idiot, Lénine, la femme de ménage, Nabokov, la fiancée...) dans des lieux revisités (la discothèque, la place Rouge, le lac des cygnes, le Jardin Sans Ennui...), vous mangerez des pirojkis en buvant de la vodka. Vous vous extasiez devant les images colorées et toujours renouvelées d'un kaléidoscope ? Vous aimerez celui-ci avec ses quatre miroirs et ses 353 éclats de verre jamais transparents, jamais insipides : chaque tour nous présente une réflexion nouvelle sur la Russie, le pouvoir et les honneurs, le chaos et le sacrifice, l'esthétique du désespoir ou celle de l'ennemi, le peuple et le foot, l'amour. À rebours des idées reçues, Victor Erofeev propose une approche toujours surprenante - ubuesque, blasphématoire, obscène, désespérée, à vif. Un livre inespéré à la liberté totale : Dostoïevski teinté d'un humour à contre-pied à la Desproges, aujourd'hui impensable en France et ailleurs. Emboîtez le pas du narrateur dans son enquête sur le Gris, un
mystérieux vieillard qui hante les cimetières et gouverne secrètement
le pays. Mais n'oubliez pas, en savourant le goût de l'interdit, que
ce qui vaut pour la Russie vaut pour le reste du monde, comme
nous le rappelle Erofeev : « Ceux qui ont commis des fautes durant
leur existence, la Providence les envoie se réincarner en Russie.
En punition. » Eh oui, nous sommes tous russes. Au sortir de ce
parcours, vous vous éveillerez alors à vous-même : c'est un livre d'une
décence extrême « qui transforme un simple échange verbal en mise
à nu existentielle. » En Russie, tout est indécent. La naissance. La mort. Le pouvoir. Le peuple. Rien de plus décent que d'accomplir quelque chose d'indécent. Les Russes ne supportent pas qu'on les traite avec gentillesse. Quand on les traite bien, ils se désagrègent, pourrissent comme un saucisson au soleil. Toute leur vie se passe à se faire du mal à eux-mêmes. Je ne crois en aucun mot russe : ni à la parole officielle ni à la parole imprimée ni à celle de l'opposition ni à la parole indépendante ni aux paroles de tous les jours. Chaque mot contient un piège, une menace, une violence, un danger pour la vie. Je me base sur mon amère expérience, mais malgré moi, je me fais tout de même avoir par les mots, parce que, comme tous les Russes, j'ai la nostalgie de l'espoir. |
RésuméLe narrateur propose un ensemble de 353 articles dans lesquels il propose des réflexions, des aphorismes et des dialogues absurdes autour de l'âme russe. ©Electre 2025 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
26 mars 2018
Collection(s)
Or-la-loi
Rayon
Littérature russe et de l’Europe de l'Est
Contributeur(s) Christine Zeytounian-Beloüs
(Traducteur) EAN
9782376280224
Nombre de pages
254
pages
Reliure
Broché
Dimensions
20.0
cm x
16.0
cm x
2.1
cm
Poids
395
g
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