Les eaux écoformatrices

Ce que dit l'éditeur

La terre prend l'eau. Ou plutôt c'est nous qui la perdons... dans un inconscient écologique abyssal. Des îlots de prise de conscience collective émergent : création en 1994 d'un Conseil Mondial de l'eau, macro-analyses chiffrées de courbes d'évolution catastrophique des réserves et des utilisations incontrôlées. Des manifestes et des contrats mondiaux s'ébauchent pour passer de l'analyse à l'action.

Cette crise écologique résulte de la somme de micro-comportements réflexes à changer, depuis la salle de bain aux arrosages industriels, du nettoyage aux querelles de riverains et aux conflits internationaux. Pour traiter ces méga-problèmes de prises d'eau, les approches scientifiques et politiques sont à la fois nécessaires et insuffisantes.

Une nouvelle sensibilité est à créer. De nouveaux rapports d'usage à construire. De nouvelles relations partenariales à établir. La survie écologique implique une écoformation. C'est à la construction de celle-ci que s'emploie le Groupe de Recherche sur l'EcoFormation (GREF) animé par René Barbier (Univ. Paris 8) et Gaston Pineau (Univ. Tours). Le GREF poursuit le projet bachelardien d'une initiation aux quatre éléments ; il l'ouvre aux courants orientaux.

Après «De l'air. Essai sur l'écoformation» (Montréal, Paris, 1992), «Les eaux écoformatrices» font plonger dans ce second élément. Ce cours d'eau a entraîné trois mouvements : «De soi à l'eau. Genèse des relations auto-écologiques» (partie 1). «De l'eau aux autres. Formation de relations socio-écologiques» (partie 2). Et enfin «L'eau entre nous. Prémices d'une éco-anthropologie» (partie 3).