Que reste-t-il des classes sociales ?
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurLa classe sociale a constitué, durant les années soixante et soixante-dix, un concept pivot des sciences sociales. Sa dépendance à la théorie marxiste explique qu'elle ait subi deux assauts conjoints : une perte de pertinence résultant de l'évolution des formes productives et une critique sociale liée à l'avancée des processus d'individuation. Les travaux d'Anthony Giddens sur la «troisième voie» britannique et d'Ulrick Beck sur «la société du risque» témoignent de cet abandon du concept de classe sociale comme paradigme explicatif des sociétés contemporaines. Pourtant, la recomposition des systèmes productifs et d'échanges accentue les clivages sociaux en renforçant les inégalités à un degré inimaginable voici seulement quelques années. Les élections présidentielles et législatives de 2001 en France ont sonné comme un rappel à l'ordre à cet égard et forcé nombre de sociologues et de politistes à sortir de leur amnésie et à réinvestir la question des effets de ces clivages sociaux renforcés. Doit-on, dès lors, avaliser ce tournant théorique et prononcer la fin des sociétés de classes ? C'est à cette question que répondent les auteurs de cet ouvrage. De l'ensemble de leurs contributions, il ressort qu'il serait prématuré de répondre par l'affirmative. Si la division sociale de classe fut longtemps réduite à l'affrontement entre patronat et classe ouvrière, elle rend difficilement compte de la situation contemporaine où la productivité sociale se ramifie, essaime dans les réseaux de sous-traitance, dans les services immatériels, rendant moins lisibles les lieux de pouvoir et les sources de conflits. Une meilleure compréhension des nouvelles formes de stratification et de domination pourrait permettre une relance des questionnements sur la conflictualité, la démocratie et la citoyenneté dont nos sociétés, et leur science de référence, semblaient s'être pour un moment coupées. |
RésuméLe concept de classe sociale a subi une lente érosion. Doit-on prononcer la fin des sociétés de classes ? Les auteurs de cet ouvrage répondent globalement à cette question et il ressort qu'il serait prématuré d'y répondre par l'affirmative. Un effort de clarification s'impose pour combattre une certaine amnésie sociologique. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Éditeur(s) Date de parution
20 janvier 2005
Collection(s)
Lien social et politiques
Rayon
Sociologie et anthropologie
Contributeur(s) Jean-Noël Chopart
(Directeur de publication), Claude Martin
(Directeur de publication) EAN
9782859528683
Nombre de pages
304
pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0
cm x
16.0
cm x
1.5
cm
Poids
480
g
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