La Feria des Sarrazins

Ce que dit l'éditeur

Encouragés par leur compréhensif lectorat, les auteurs du "Maset de cinq sous", recueil de nouvelles paru en décembre 1990, ont souhaité renouveler leur expérience d'écriture commune.

Ils ont choisi, pour ce faire, le thème de la Féria, incontournable événement de la saison nimoise dont ils ont apprécié avec objectivité, depuis sa création, les valeurs symboliques, les attraits, les pompes et leurs propriétés de pierre de touche.

Ils ont donc brossé quelques-uns des aspects consacrés de la fête traditionnelle et des gens qui l'animent avec sincérité, mais surtout en restant fidèles à leur goût du non-conformisme et de l'humour.

Le titre fait référence à la terminologie familière et locale selon laquelle le terme de "sarrazin" est demeuré (depuis plus de douze siècles, l'invasion commença, en effet, en 711 et dura quatre décennies) chez nous, comme celui appliqué par le langage populaire aux intrus, aux indésirables, aux gêneurs et perturbateurs de toute espèce d'un quotidien délectable parce que paisible.

Un certain parti-pris d'insolence apporte à ces seize nouvelles reflétant subjectivement certaines facettes de la Pentecôte à Nîmes, un tour qui agacera et même fera grincer les dents de quelques-uns. L'existence de certaines "clefs" apportera, par ailleurs, aux habitués et familiers de la Féria, le plaisir de mettre un nom sur des personnages pas aussi imaginaires qu'il y paraît.

La fantaisie (ou l'outrance) de bon nombre de situations ne surprendra que les ignorants du pouvoir correcteur des verres grossissants.

Quant aux lecteurs qui n'aiment pas utiliser leur lorgnette par le petit bout, ils identifieront certainement de quelles réalités illusoires sont inspirées la plupart de ces histoires malignement troussées.