Robert Droulers (1920-1994) : l'échappée belle

Ce que dit l'éditeur

Consacrer simultanément deux expositions à l'oeuvre de Robert Droulers, l'une dans les Hauts-de-France, à La Piscine de Roubaix, l'autre au Musée Estrine, à Saint-Rémy-de-Provence, sonne comme une évidence : l'articulation muséale Nord-Sud correspond à la trajectoire personnelle de cet artiste né à Lille en 1920 et amené à quitter sa région natale en 1964 pour aller vivre en Provence.

Autodidacte curieux, Robert Droulers traverse les lieux et les époques autant qu'il en est traversé. Ce catalogue suit pas à pas les évolutions d'un artiste complet : tableaux, sculptures, dessins, collages, mais aussi mobilier et architecture lui sont des champs d'expérimentation permanents. Ainsi, nous le voyons, dès les années 1950, s'orienter vers la peinture abstraite et exposer au Salon des Réalités Nouvelles ; il fréquente alors les artistes du Groupe de Roubaix et l'Atelier de la Monnaie à Lille. Encouragé par Eugène Leroy, il explore l'expressionnisme, le cubisme et l'orphisme et expose dans diverses galeries à Lille, Bruxelles et Roubaix. Son installation dans le Sud de la France lui permet de découvrir, en lui et autour de lui, des ressources nouvelles : à Aix, puis à Saint-Rémy, son oeuvre, sous le soleil éclatant, jusqu'au bout mûrit et cherche l'épure, la fluidité évanescente - comme au terme d'un cheminement spirituel, l'accès au plein éblouissement.