Santé publique et libertés individuelles : l'exemple des conduites par lesquelles on peut se nuire à soi-même
Frédéric Orobon
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurSanté publique et libertés individuelles. L'exemple des conduites par lesquelles on peut se nuire à soi-même Selon l'expertise épidémiologique le tabagisme, la consommation excessive d'alcool, le manque d'exercice physique et une alimentation mal équilibrée expliqueraient 40 % des décès avant 65 ans dans les pays les plus riches. Cet argument chiffré fait comprendre que la prévention, qui vise la réforme des conduites individuelles, est appelée à prendre une place croissante dans les politiques de santé publique, car, pour réduire cette mortalité dite précoce, qui est aussi socialement déterminée, l'augmentation des dépenses médicales de santé n'aura sans doute qu'un impact marginal. Nous voulons montrer à travers ce travail que la prévention, tournée vers les conduites individuelles, est digne, non seulement d'un intérêt juridique et politique, mais aussi philosophique, car, à leur manière, les messages de prévention parlent du « bien », ou, d'« un bien », mais aussi de maux qui seraient évitables par des « conduites vertueuses ». Toutefois, une des particularités de ce discours, peut-être piloté par un désir de contrôle social des comportements, est de postuler, soit un individu introuvable, dont les désirs seraient sans opacité ni contradiction, et dont l'action se déduirait toujours de la connaissance, soit un individu que la peur de la maladie et de la mort rendrait enfin « raisonnable ». En quoi les conduites dites à risques pour leurs auteurs sont-elles motivées par la recherche du plaisir ? Relèvent-elles nécessairement de l'ignorance ou de l'aveuglement ? Prévenir les maux évitables par une réforme des conduites individuelles autorise-t-il à faire de la santé une fin en soi ? Nous tentons de répondre à ces questions en esquissant une éthique de la prévention conciliant santé publique et libertés individuelles. |
RésuméUne thèse cherchant à montrer que la prévention des conduites individuelles dites "à risque", telles que la consommation excessive d'alcool ou de tabac, est digne à la fois d'un intérêt juridique et politique, mais surtout philosophique et moral, les maux qu'elles engendrent étant a priori évitables par des conduites vertueuses. ©Electre 2025 |
Caractéristiques Auteur(s) Date de parution
10 décembre 2013
Collection(s)
Collection des thèses
Rayon
Problèmes et services sociaux
Contributeur(s) Jean-Jacques Wunenburger
(Préfacier), Yves Matillon
(Préfacier) EAN
9782370320124
Reliure
Broché
Dimensions
24.0
cm x
16.0
cm x
2.1
cm
Poids
682
g
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