Penser la création comme jeu - François Euvé

Penser la création comme jeu

François Euvé

Cerf | septembre 2000
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Ce que dit l'éditeur

Les nouvelles représentations scientifiques du monde et l'émergence de nouvelles spiritualités cosmiques obligent la théologie à renoncer à toute image du Dieu créateur comme «Grand Horloger». Le thème du jeu est davantage accordé à la mentalité contemporaine. Même de «nouveaux paradigmes» scientifiques y recourent. Associer jeu et création, c'est accueillir les requêtes actuelles qui aspirent à retrouver avec le monde et avec Dieu une relation plus gratuite, placée moins sous le signe d'une domination et d'une soumission que sous celui de l'enchantement et de l'émerveillement (A. Gesché). Il s'agit donc de remplacer le paradigme causal, dominant dans la tradition occidentale depuis le Moyen Age, par un paradigme «ludique».

Malgré les apparences, le jeu est présent dans la pensée théologique judéo-chrétienne depuis que l'auteur du livre des Proverbes a présenté la Sagesse divine «jouant» en présence de Dieu et sur la terre des hommes. Les commentaires patristiques et mystiques de ce «jeu», de Clément d'Alexandrie à saint Alphonse Rodriguez et culminant chez Maxime le Confesseur, fournissent une lecture de la création du monde qui contraste avec l'image de la fabrication. A l'inverse, l'oubli du jeu, déjà repérable dans la pensée grecque entre Héraclite et Aristote, indique une option qui permet l'émergence d'une pensée valorisant exclusivement l'opératoire.

La science moderne s'inscrit dans cette ligne. Mais une critique interne met en question un rationalisme intempérant. Le thème du jeu lui est associé (Pascal) et permet une articulation avec la théologie qui respecte les différences de l'ordre.

Comme l'ont montré les études anthropologiques (J. Huizinga, R. Caillois) et les réflexions philosophiques (E. Fink), les acceptions du jeu sont multiples. La notion est profondément ambiguë. Son emploi en théologie nécessite un discernement qui écarte toute fascination pour la dérision. La liberté qu'il fait naître suppose l'existence de règles impératives. C'est justement l'originalité du jeu que de conjoindre de manière créative loi et liberté. Cette conjonction donne une chance à la construction de l'avenir du monde.

Résumé

Les nouvelles représentations scientifiques du monde et l'émergence de nouvelles spiritualités cosmiques obligent la théologie à renoncer à toute image du Dieu créateur comme "grand Horloger". L'hypothèse de cette recherche est d'adopter le modèle du jeu pour penser théologiquement la création. ©Electre 2024

Caractéristiques

Auteur(s)
François Euvé (Auteur)
Éditeur(s)
Date de parution
13 septembre 2000
Collection(s)
Cogitatio fidei
Rayon
Collection Cogitatio Fidei
Contributeur(s)
Guy Petitdemange (Préfacier)
EAN
9782204065429
Nombre de pages
408 pages
Reliure
Broché
Dimensions
22.0 cm x 14.0 cm x 2.7 cm
Poids
500 g
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À propos de l'auteur

François Euvé

François Euvé a un parcours inhabituel : normalien agrégé de physique, il a commencé à étudier la théologie pendant ses études scientifiques et s'est ensuite engagé chez les jésuites. Il admire Teilhard de Chardin et travaille sur la relation entre science et foi, en particulier le darwinisme.

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