Chroniques errantes et critiques, n° 31. Le fil rouge

Ce que dit l'éditeur

Le photomontage pour ce recueil - dernières traces de mon atelier de couture en voie de disparition - était quasiment fini, lorsque j'ai rencontré Anita, ses textes et sa manière de les lire pour la première fois. Mais je ne savais pas encore ce que j'allais en faire. Certains projets ne savent que naître à deux, même si cela se passe dans des voies distinctes. A mes images, il fallait bien un texte qui maîtrise cet art de dire et taire à la fois, comme la mer qui s'avance et qui se retire. Et pourtant ni Anita ni moi n'avons jamais parlé de la mer, ni des pièces de cet atelier qui donnaient d'ailleurs sur une toute autre réalité. Mais quelle réalité ? Le fil de celle que ce projet nous a révélé doit bien exister, puisque nous l'avons rêvé, toutes les deux, à des moments et des endroits soi-disant différents. Puisque, au moment où vous ouvrez les tiroirs chez Anita, il y a une porte qui s'ouvre chez moi...