Joyeux Noël

Ce que dit l'éditeur

Eté 1914, la guerre est déclarée. Chacun doit quitter la vie qu’il avait et partir là où il est affecté. Nikolaus Sprink, un ténor célèbre, quitte l’Opéra de Berlin ainsi que sa compagne, une soprane aussi célèbre que lui. Le pasteur Palmer abandonne sa paroisse en Ecosse. Le lieutenant Audebert laisse derrière lui sa jeune épouse, enceinte. Et très vite il est inquiet, lorsque les Allemands occupent sa petite ville du Nord de la France. Et puis le temps passe… et la neige et le froid arrivent… mais aussi la fête de Noël.

Noël au front… Heureusement il y a les cadeaux – généreux, somptueux parfois – des familles et des états-majors. Mais dans les tranchées françaises, allemandes ou écossaises, la belle surprise ne viendra pas des colis qui arrivent en masse. C’est même l’impensable qui se produit : dans la nuit de Noël, un chant s’élève, on lui répond de l’autre côté, et ça continue. Saisis, les soldats posent leur fusil et sortent des tranchées. Comme hypnotisés, ils s’avancent l’un vers l’autre et eux, qui se voyaient depuis toujours comme des ennemis héréditaires et des monstres sanguinaires, vont se souhaiter “Joyeux Noël”, “Frohe Weihnachten” ou “Merry Christmas”…

La trêve de Noël ! et même une fraternisation surréaliste alors que l’orage de feu et de fer a repris ailleurs. Mais les états-majors finissent par l’apprendre : les unités sont déplacées, envoyées sur des fronts lointains et difficiles ou simplement dissoutes. Cependant, l’instant de quelques jours dans la folie horrible de cette guerre inhumaine, il y a eu un moment de grâce – rendu possible par la musique. Une histoire vraie, qui s’est déroulée à Frelinghien, un village du Nord de la France près de Lille.