Les soeurs de solitude : femmes et esclavage aux Antilles du XVIIe au XIXe siècle
Arlette Gautier
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurLes Soeurs de Solitude Femmes et esclavage aux Antilles du XVIIe au XXe siècle À la base de l'esclavage aux Antilles, où sévit le système de la plantation, on trouve le ravalement de l'esclave au rang d'une « marchandise » corvéable et malléable à merci, mais - et c'est là où réside l'originalité de la thèse d'Arlette Gautier -, on constate une division sexuelle du travail : aux esclaves hommes, la technique, les outils, voire les armes, aux esclaves femmes, la fonction de reproduction, les travaux peu qualifiants, ce qui n'exclut ni leur périllosité ni leur pénibilité. Et parce que le maître blanc perpétue dans l'esclavage sa propre idéologie du pouvoir viril, parce que l'esclave homme y trouve partiellement son compte dans des conditions qui restent inhumaines, l'abolition de l'esclavage n'entraînera pas la fin de la suprématie masculine et la domination de la femme par l'homme. Arlette Gautier, tout en procédant à une rigoureuse investigation scientifique, aborde le sujet à partir d'un point de vue dérangeant, celui des femmes revendiquant, à travers les vicissitudes de l'histoire, le juste prix de leur travail social, renvoyant presque dos à dos le maître blanc et le mari noir. Cependant, elle évite l'écueil de la simplification abusive, car l'esclavage demeure d'une grande complexité, et dans ce contexte impitoyable, la lutte pour la survie était un facteur qui déterminait tous les comportements. « Dévoiler cette histoire, nous dit l'auteur, c'est commencer à expliquer bien des problèmes actuels. » « Arlette Gautier a bien montré que cette division des compétences et du travail a maintenu et aggravé la subordination des femmes, de sorte que l'esclavage, loin de niveler le sort des hommes et des femmes, a abouti au contraire à un abaissement supplémentaire de la femme dans la maisonnée blanche et bientôt dans la famille noire, car elle ne bénéficiait plus, dans une société noire éclatée ou en miettes, des sauvegardes et privilèges dont naguère la femme noire était assurée en Afrique. » (Marc Ferro, EHESS.) |
RésuméL'étude montre que l'esclavage aux Antilles repose sur une division sexuelle du travail : aux hommes la technique, aux femmes les travaux avilissants. Son abolition n'entraîne pas la fin de la domination de la femme par l'homme. Le sujet est abordé du point de vue des femmes revendiquant le juste prix de leur travail social et renvoyant dos à dos le maître blanc et le mari noir. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
17 juin 2010
Collection(s)
Histoire
Rayon
Histoire de l'esclavage
Contributeur(s) Olivier Grenouilleau
(Préfacier) EAN
9782753510395
Nombre de pages
272
pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0
cm x
16.0
cm x
2.0
cm
Poids
452
g
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