L'autonomie financière territoriale : un paradigme planétaire revisité : actes des XIXes Universités fiscales de printemps, 2013, Oujda
Universités fiscales de printemps (19 ; 2013 ; Oujda, Maroc)
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurDe Rabat à Kinshasa, de Mexico à Rio et même jusqu'à Paris, capitale pourtant symbole du jacobinisme centralisateur, sans parler de l'Espagne de Felipe II, devenue depuis 1978 un puzzle organisationnel de Communautés et de provinces, l'autonomie financière territoriale a pris la dimension d'un paradigme d'organisation décentralisée de nombre d'États du monde. L'ampleur planétaire de sa consécration est dès lors telle qu'on ne peut continuer à l'étudier comme un simple instrument technique, d'un simple chapitre de finances locales en réduisant son analyse aux quelques éléments classiques connus, avec un droit à des ressources propres suffisantes, la proportionnalité entre les ressources et les compétences, le pouvoir de fixer le taux d'impôts locaux ou encore des procédures de péréquation financière pour corriger l'inégalité des sources potentielles de financement entre les collectivités. Apparue dans l'univers des concepts, en même temps que d'autres étoiles juridiques aussi rayonnantes que la dérégulation, la «dédouanisation», la déterritorialisation, les privatisations et toutes les notions satellites du New Public Management, l'autonomie financière territoriale, appartient en fait à une galaxie ou au «mainstream» idéologique bien plus vaste que le droit financier des collectivités territoriales et leurs techniques. L'économiste Williamson l'a baptisé depuis plus de trente ans : c'est le «consensus de Washington». C'est à lui que l'on doit, de l'article 3 de la constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006 à l'article 141 de la constitution du Maroc du 1er juillet 2011, en passant par l'article 156 de la constitution espagnole de 1978 ou l'article 72-2 de la constitution française réformée en 2003, l'inscription dans les textes constitutionnels des pays de tous les continents de cette autonomie territoriale axiomatique. Les XIXe Universités fiscales de printemps ont donc fait ce constat, mais pour le mettre en débat. Après 30 ans d'application quasi universelle, quel est en effet le bilan de cette autonomie financière territoriale, notamment dans l'Espagne aux régions financièrement asphyxiées, dans la France aux emprunts toxiques de nombreuses collectivités et dans bien des villes sur les divers continents, où en rhizome et par capillarité les cas de corruption ne sont plus isolés ? La doctrine majoritaire dit l'efficacité, l'efficience et donc la performance du paradigme autonomiste. Mais dans les réalités de nombreuses expériences rapportées ici, ce n'est pas toujours ce qui est observé. Comme si ce paradigme revisité ne passait pas tous les tests de falsifiabilité. |
RésuméCes actes examinent la refonte de la structure de l'autonomie du pouvoir fiscal. Ils marquent un renouveau des études sur la théorie de l'autonomie financière territoriale dans la mesure où ils confrontent les enseignements doctrinaux issus du passé avec les réalités actuelles des finances locales. Ils offrent une meilleure connaissance du fonctionnement réel du système financier territorial. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Éditeur(s) Date de parution
30 avril 2014
Rayon
Droit
Contributeur(s) Jean-Claude Martinez
(Directeur de publication), Ahmed Elallali
(Préfacier) EAN
9782343032542
Nombre de pages
686
pages
Reliure
Broché
Dimensions
24.0
cm x
16.0
cm x
3.7
cm
Poids
1065
g
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