Bernard Bavaud : l'anachronique

Ce que dit l'éditeur

Bavaud

« Quand je serai grand, je serai dessinateur », n'a cessé de clamer Bernard Bavaud dès son plus jeune âge. Du dessin, il en fera, et avec une maestria évidente. Mieux encore, il deviendra graphiste, logo designer, médailleur, sculpteur et graveur. Enseignant, il transmettra à des générations d'élèves sa vénération du beau héritée des anciens maîtres.

Cette rétrospective démontre que même si ce polyartiste n'a pas forcément occupé le devant de la scène médiatique, ses créations, elles, font partie de notre quotidien.

En effet, sans que nous l'imaginions, nous posons souvent notre regard sur des logotypes tout droit sortis du crayon de Bavaud. Sans nous en douter le moins du monde, nous avons toujours du Bavaud sur nous puisqu'il a signé le relookage de plusieurs pièces de monnaies suisses.

Et sans y penser, nos yeux se posent sur du Bavaud lorsque nous admirons le buste d'un Miles Davis ou d'un Richard Strauss sur les quais de Montreux ou celui d'un Igor Stravinsky dans le Centre des congrès de la même ville.

Autant de bonnes raisons de mettre en lumière ce talent anachronique qui se serait sans doute senti plus à sa place au XIX^e siècle qu'à notre époque, mais qui parvint néanmoins à laisser sa trace - et quelle trace !