Eloge de la dissidence : six leçons sur l'histoire de la philosophie

Ce que dit l'éditeur

Éloge de la dissidence

L'auteur présente dans toute son ampleur la diversité de la pensée philosophique dans le respect du pluralisme des doctrines et des courants qui la constituent. Pour lui, l'histoire de la philosophie reçoit un sens à partir de la dissidence. Car la philosophie ne vit que parce qu'elle renaît régulièrement. Cette renaissance est le résultat d'une remise en cause des doctrines antérieures et apparaît comme la démarche la mieux appropriée pour atteindre la vérité et former l'esprit du temps.

Interrogeant la fécondité de ce concept, l'auteur montre davantage que la philosophie est une, mais qu'elle est aussi multiple. - Les premiers philosophes. Leur mérite ? La rupture avec la mentalité mythico-religieuse, cristallisée autour du passage du mythos au logos, des cosmogonies à la cosmologie. - Le christianisme ? Il a contribué à enrichir ultérieurement certaines vérités importantes que la philosophie grecque n'avait jamais effleurées, dont elle ignorait complètement les concepts : création, agapè, idée de personne, temps linéaire... - L'humanisme-Renaissance ? Une philosophie qui place l'être humain et les valeurs humaines au centre de la pensée, rompant ainsi avec le cosmocentrisme et le théocentrisme antico-médiéval. - La révolution scientifique ? Basée sur l'utilisation systématique des mathématiques et donc un langage... qui s'appuie sur des calculs et des expérimentations, c'est-à-dire sur quelque chose qui peut être reproduit à n'importe quel moment, et évalué de façon publique et collective. - Cette révolution, portée à bras-le-corps par des jumeaux : l'Anglais Francis Bacon et le Français René Descartes, développe un souci méthodologique légitime. Avec Descartes l'on passe de l'objectivité à la subjectivité. - Enfin, la révolution relativiste postmoderne qui consacre « la fin des certitudes ».

Il se pourrait bien que l'histoire de la philosophie n'ait toujours pas atteint son trésor caché. Loin s'en faut. Dès lors, solutionne l'auteur, « une reconversion s'impose » pour passer de l'exclusion à l'inclusion, de l'arrogance à l'humilité intellectuelle et culturelle...