Le vitrail en Touraine au XIXe siècle : un foyer de création

Ce que dit l'éditeur

Au cours de sa longue histoire, l'art du vitrail a connu plusieurs révolutions esthétiques et techniques. Longtemps décrié, le XIX^e siècle se révèle comme un troisième âge d'or qui, après le XIII^e siècle et la Renaissance, a vu ressurgir un art dont on redécouvre alors les secrets.

Riche de nombreuses verrières anciennes, la Touraine participe pleinement à ce regain d'intérêt. À la faveur du Romantisme et d'un goût prononcé pour le Moyen Âge, mais aussi grâce à un renouveau du sentiment religieux et à la naissance progressive de la notion de patrimoine, des artistes venus de divers horizons fondent des ateliers de peinture sur verre. À l'aube de l'ère industrielle, certains d'entre eux connaissent un succès considérable. Ainsi naît la Manufacture de vitraux peints de Tours, gérée de 1847 à 1904 par la famille Lobin.

Parallèlement à cette prestigieuse maison, d'autres ateliers animés bien souvent par d'anciens élèves de Julien-Léopold Lobin, comme Julien Fournier ou Amand Clément, sont actifs en Indre-et-Loire.

Ces expériences multiples font de la Touraine un véritable foyer de création artistique, rayonnant bien au-delà de ses limites géographiques et attirant de nouveaux talents, nourris par des expressions très diverses, qu'elles aient touché à l'architecture, à la peinture ou aux arts décoratifs.