Le Mexique de la réforme néolibérale à la contre-révolution : la présidence de Carlos Salinas de Gortari, 1988-1994

Ce que dit l'éditeur

Contraints à de profondes et douloureuses réformes de type néolibéral à la suite de la crise financière dont il a été victime en 1982, le Mexique a abjuré solennellement le national-populisme à la fin de la décennie. Le choix de société qu'il a opéré alors l'a inclus de plain-pied dans le système mondial, à l'intérieur duquel il aspire à figurer parmi les pays développés.

Ce qu'il a accompli pour passer du tiers monde au premier monde n'est pas assuré de succès. Mais cela engage néanmoins l'avenir du pays à long terme et réoriente son destin en l'amenant à rompre avec la tradition révolutionnaire sur laquelle il reposait depuis le début du siècle. Avec la présidence de Carlos Salinas de Gortari un cycle historique s'achève et c'est un cycle nouveau qu'inaugure la contre-révolution saliniste.

Qu'on ne cherche pas dans cet ouvrage la condamnation ou l'exaltation d'une politique. Des perspectives très diverses s'y côtoient et parfois s'y opposent. Toutes, cependant, convergent sur un point, à savoir que le septennat de Salinas marque un tournant dans l'histoire mexicaine.