Queer critics : la littérature française déshabillée par ses homo-lecteurs
François Cusset
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurLancelot et son fidèle lieutenant ne cessent de se déclarer leur flamme, inventant une chevalerie très exclusive. Gargantua et son moine ont une complicité truculente, qu'exprime un argot plutôt tendancieux. Et qui sait si le duc de Nemours comme le vicomte de Valmont ne s'intéressent pas à leurs mâles concurrents plus qu'à l'objet officiel de leurs émois - la princesse de Clèves et la marquise de Merteuil, qui se consoleront l'une au couvent et l'autre avec ses jeunes recrues. Ainsi, ils et elles en seraient tous. Religieuses de Diderot, adolescents de Constant, cousins célibataires chez Balzac et, bien sûr, buveurs de thé proustiens ou piliers de cabaret de Genet, tous placent l'ambivalence sexuelle au cœur de la modernité littéraire. Ce soupçon-là, qui brouille la frontière convenue entre homo et hétéro, a pour nom queer, et pour terre d'élection les campus nord-américains. C'est le soupçon que jettent, avec un plaisir contagieux, une poignée de critiques et d'homo-lecteurs américains sur le corpus prestigieux de notre littérature, et plus largement sur l'acte même de lire, qu'ils retournent en un joyeux dé-lire. |
RésuméLa "Queer critic" est une tendance qui consiste à sexualiser le monde et à en intensifier les ambivalences. Des lecteurs américains ont commencé à appliquer ce réflexe aux grandes oeuvres littéraires, brouillant ainsi la frontière entre homo et hétéro. ©Electre 2025 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
16 septembre 2002
Collection(s)
Perspectives critiques
Rayon
Poche
EAN
9782130527930
Nombre de pages
160
pages
Reliure
Broché
Dimensions
20.0
cm x
14.0
cm x
1.5
cm
Poids
235
g
|