La propriété intellectuelle, c'est le vol ! : les majorats littéraires (et un choix de contributions au débat sur le droit d'auteur au XIXe siècle)

Ce que dit l'éditeur

En 1863, Proudhon publie un livre, «Les Majorats littéraires», contre l'instauration d'un droit de propriété sur les œuvres. Cet ouvrage s'inscrit dans un débat très vif sur le fondement et les enjeux de la propriété intellectuelle, auquel participent notamment Léon Walras, considéré comme un des pères de la science économique moderne ; Jules Dupuit, un ingénieur-économiste français, célèbre pour ses travaux sur la mesure de l'utilité des services publics ; Frédéric Bastiat, un ultra-libéral avant l'heure ; Henry Carey, un économiste américain qui redoute l'hégémonie culturelle anglaise et française sur le nouveau monde ; Louis Blanc, figure du mouvement socialiste et acteur de la révolution de février 1848 ; mais aussi de nombreux écrivains parmi lesquels Victor Hugo, Alphonse de Lamartine, Honoré de Balzac ou Charles Dickens.

Cet ouvrage réunit, autour du livre de Proudhon, quelques-unes des contributions les plus significatives de cette époque sur le droit de propriété littéraire. Partant d'une réflexion sur les fondements de la propriété, les textes éclairent avec acuité les débats contemporains sur le droit d'auteur. Celui-ci est-il un droit de propriété ? Qui, de l'auteur, de l'éditeur ou de la société doit jouir de ce droit et notamment du droit moral ? Quelles sont les conséquences de l'instauration du droit d'auteur sur la création, sur la diffusion de la connaissance ? Finalement, la propriété intellectuelle, est-ce le vol ?

Ces textes ont été réunis et présentés par Dominique Sagot-Duvauroux, Professeur à l'Université d'Angers, auteur de plusieurs ouvrages sur l'économie des secteurs culturels.