J'entends des voix
Frédéric Pajak
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurC'est tout à fait par hasard que je me suis retrouvé, il y a trois ans, à randonner et à dessiner chaque jour dans la montagne, aux alentours de Sils-Maria, où vécut Friedrich Nietzsche. Fatalement, j'ai repensé à lui, et fatalement je me suis plongé à nouveau dans ses écrits, dans sa correspondance, avec l'envie de reparler de lui et - pourquoi pas ? -, avec lui. Un dialogue imaginaire qui m'a reconduit à Turin où j'ai écrit et dessiné L'immense solitude - livre inachevé qui devait se conclure sur le suicide de Primo Levi. Déjà trente ans que je lis et relis Nietzsche. J'aime toujours autant ses paradoxes, ses provocations, sa liberté. Mais à Sils-Maria, j'ai pensé de façon obsessionnelle à sa douleur - sa douleur mentale, certes ; sa douleur physique, plus encore. J'ai cherché à comprendre d'où venait ce mal et, en cherchant, j'ai rencontré parfois son contraire : le plaisir, celui, par exemple, de la conversation, avec Paul Rée, avec Albert Brenner et surtout avec son amie Malwida von Meysenbug, qui l'aura rendu si heureux. J'ai entendu la voix de Nietzsche, un chuchotement, parfois un fracas, et très vite s'y sont mêlées d'autres voix, celles d'amis et de parents disparus. Au chagrin que m'inspire leur absence se sont ajoutés d'autres états d'âme, et des souvenirs, des paysages, des anecdotes. Peu à peu ce livre écrit et dessiné, précédé de quelques photographies, s'est refermé, tournant la page d'un seul et même livre - depuis L'immense solitude jusqu'à Mélancolie - dédié à la solitude, à l'enfance, à l'amour, comme ce manifeste dont je rêvais à l'âge de dix-neuf ans, lorsque je présentai timidement mes premiers dessins à Gébé, le rédacteur en chef d'Hara-Kiri, et qui avait pour titre : Manifeste incertain. |
RésuméDans ce récit illustré, F. Pajak a eu envie de voyager sur les traces de Nietzsche à travers l'Europe. Se projetant dans le temps, il a imaginé accompagner Nietzsche dans ses déambulations, multipliant les croquis, notant ses propos sur les douleurs physiques dont il se plaint depuis ses blessures au front, sur son horreur pour l'Italie, et sur la manière dont les nazis ont récupéré sa pensée. ©Electre 2025 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
28 septembre 2006
Collection(s)
L'Arbalète
Rayon
Essais, correspondance
EAN
9782070781805
Nombre de pages
219
pages
Reliure
Broché
Dimensions
26.0
cm x
20.0
cm x
2.2
cm
Poids
675
g
|
À propos de l'auteurFrédéric Pajak occupe une place à part dans le monde littéraire : à la fois peintre et écrivain, ses récits sont à la fois écrits et dessinés, texte et illustration totalement imbriqués l'un dans l'autre. Grand admirateur de Walter Benjamin, il l'évoque à travers les volumes intitulés Manifeste incertain, dont le troisième a reçu le Médicis |