Le montage : la seule invention du cinéma
Jacques Aumont
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeurIronie de l'histoire : après plus d'un siècle de spectacle cinématographique, des machines nouvelles remettent au goût du jour la pure reproduction de la durée, et le selfie permanent fait revivre, à échelle mondiale et pour des millions de sujets, la vue Lumière. Le cinéma n'avait eu de cesse de dépasser cet état minimal de l'image mouvante, en lui ajoutant des qualités sensorielles, mais surtout, en apprenant à ne pas la laisser seule. Sans l'art du montage, il n'y aurait eu ni cinéma de fiction ni documentaire ni film poétique ; on aurait multiplié à l'infini des vues unitaires dénuées de sens. Malgré le caractère abrupt de sa formule, Godard n'a pas eu tort de dire que le montage était la seule chose inventée par le cinéma. Le cinéma n'a pas découvert le principe de montage : pourtant celui-ci est le coeur formel, esthétique, sémiotique de l'art du film, il est ce qui permet d'obtenir «une forme qui pense». Ce bref essai ne prétend pas remplacer un traité complet, mais rappeler pourquoi le cinéma a cultivé l'art du montage, ce qu'il en a fait, et tenter de comprendre ce qu'on peut espérer qu'il s'en conserve, à un moment où, dans les nouveaux usages sociaux, le règne de la vue est battu en brèche par celui de l'image. |
RésuméEssai mettant en lumière l'importance de l'art du montage dans l'histoire du cinéma. L'auteur rappelle qu'il est le coeur formel, esthétique et sémiotique d'un film et réfléchit à son avenir face aux mutations des usages sociaux qui remplacent la vue par le règne de l'image. ©Electre 2025 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
29 octobre 2015
Collection(s)
Philosophie et cinéma
Rayon
Le cinéma
EAN
9782711626519
Nombre de pages
104
pages
Reliure
Broché
Dimensions
18.0
cm x
11.0
cm x
0.6
cm
Poids
230
g
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