L'imprimé dans la construction de la vie politique : Brésil, Europe et Amériques : XVIIIe-XXe siècle

Ce que dit l'éditeur

Amériques

Du XVI^e au XX^e siècle, l'imprimé a été le vecteur de la plupart des luttes politiques et il a participé très activement à la naissance de nombreuses nations. Dans ce volume qui réunit une trentaine de contributions, l'Amérique latine y détient la part du lion, le Brésil en premier lieu ainsi que le Mexique. Les États-Unis, le Canada, l'Europe ne sont pas oubliés et permettent d'utiles comparaisons entre les métropoles et les colonies, compte tenu de l'intense circulation des imprimés entre les deux continents pendant toute la période retenue.

Outre le champ géographique et la diversité des États qui font l'objet de chapitres, ce qui retient dans ces études, c'est l'importance du livre, de la brochure, du journal, du tract, de la caricature dans la transmission des messages politiques. De la vieille Europe au Nouveau Monde, la censure, d'essence religieuse ou étatique, a tenté de limiter les échanges entre les hommes ou de les contrôler, sans jamais parvenir à ses fins. De l'Inquisition aux dictatures anticommunistes du XX^e siècle, les méthodes n'ont guère varié, livrant à la curiosité des historiens et des sociologues des matériaux qui témoignent de ces volontés d'imposer un modèle de pensée unique ou totalitaire. Les livres, les bibliothèques, privées ou publiques, forment un observatoire privilégié pour retrouver des traces du passé et percevoir des fragments des lectures d'autrefois qui, à leur tour, disent quelque chose des lecteurs qui en tournèrent les pages.

Centrées sur la construction de la vie politique, son autonomisation aussi, ces recherches abordent aussi bien le papier monnaie que la chanson, le livre rare que le papier destiné à finir sur l'étal du boucher, offrant ainsi de multiples matériaux à la curiosité du lecteur d'aujourd'hui.