Trois cent trois-Arts, recherches et créations, n° 122. Estuaire : le paysage, l'art et le fleuve

Ce que dit l'éditeur

En trois éditions, la manifestation Estuaire Nantes < > Saint-Nazaire signe une aventure artistique intimement liée au paysage qui la porte. 29 oeuvres d'art réparties sur 22 sites le long d'un parcours de 120 kilomètres : une collection exceptionnelle dont la plupart des pièces respirent à ciel ouvert. De la pointe de Mindin, où le grand serpent de Huang Yong Ping hèle le pont de Saint-Nazaire, jusqu'à l'incandescence rouge traversée de barques de Loire dont Claude Lévêque irradie l'abbaye de Fontevraud, Estuaire agit sur l'ample fleuve comme le charme des rêves.

Cet ensemble permet d'envisager l'histoire d'un partage, celui de l'estuaire, territoire longtemps méconnu qui se structure à grands pas depuis 2007. Comme une invitation à vivre l'art à l'échelle de ces grands espaces, dans la diversité de leur tissu humain, environnemental et patrimonial, Estuaire s'impose en instrument de révélation des richesses en présence. Au seuil de cette dernière édition, le devenir de cet atypique « monument dispersé » est riche de promesses : quels récits de l'estuaire l'art peut-il désormais inventer ?

Pour célébrer ce finale en beauté, ce numéro de la revue 303 s'offre un grand voyage rétrospectif afin de mieux esquisser, peut-être, certains enjeux futurs. Il multiplie les lectures critiques, confronte les dynamiques d'échelle du macro au micro, tisse le réel estuarien et la fiction, et fait la part belle aux rencontres avec les acteurs du projet. En ligne de mire, l'envie d'offrir au public un support textuel et iconographique généreux, qui explore en profondeur l'identité de cette singulière collection pérenne.