Trésors des parlers comtois

Ce que dit l'éditeur

Quelle «langue» parle-t-on, aujourd'hui, dans notre Franche-Comté ? Le français, bien sûr, comme tout le monde : mais avec des caractéristiques tout de même bien particulières, des mots qui ne ressemblent pas tout à fait à ceux de nos voisins, des tours spécifiquement comtois, un accent, ou même des accents inimitables... !

Tout cela, bien sûr, est en train de disparaître, sous l'effet, entre autres, de l'uniformisation médiatique : bonne raison pour opérer le recensement des mots et expressions de la Comté les plus importants, les plus significatifs. C'est ce que Jean-Paul Colin, professeur honoraire à la Faculté des lettres de Besançon, a tenté de faire dans ce livre, paru pour la première fois en 1992 et constamment revu et augmenté. Passionné de lexique et auteur de nombreux ouvrages sur la langue et la littérature françaises, il a pu, grâce à une équipe de patoisants et de dialectisants de toutes origines sociales et géographiques à l'intérieur de notre région, rassembler et étudier en un même recueil ces trésors du vocabulaire utilisé jadis - et encore naguère - du Nord au Sud et de l'Est à l'Ouest de la Franche-Comté. Beaucoup se reconnaîtront dans ces pages et pourront constater la richesse et la variété de ces «patois» souvent si méconnus et si méprisés, dont les précieuses traces que voici font partie du patrimoine culturel auquel on se réfère de plus en plus, sans toujours savoir où et comment le trouver.

Que l'on regrette ou non son passé, que l'on croie ou non au «bon vieux temps», les retrouvailles avec les parlers de nos pères peuvent nous distraire agréablement et, au même titre que l'Histoire, nous aider à comprendre d'où nous venons, qui nous sommes et, même, éventuellement, où nous allons...

Chers amis comtois, nous vous souhaitons de bonnes heures de lecture et de réflexion, et accueillerons volontiers vos suggestions et vos apports.

Ce livre a obtenu en 1993 le Prix du Livre comtois. Cette quatrième édition, revue de près par Jean-Paul Colin, comprend environ 2300 «entrées», sans compter les variantes et formes dérivées.