Théodore de Bèze
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Théodore de Bèze a dû quitter la France à sa conversion au protestantisme et s'établir en Suisse, à Lausanne puis à Genève où il succède à Calvin. Il a laissé une oeuvre humaniste et théologique importante et fait adopter la Confession de foi des Eglises réformées de France au synode de la Rochelle en 1571.

Théodore de Bèze, né à Vézelay en 1519, est issu d'une famille de la noblesse bourguignonne. Son oncle l'emmène à Paris puis le confie à l'humaniste allemand Wolmar qui enseigne à Orléans et à Bourges, un foyer de la Réforme. Il étudie ensuite le droit et s'établit à Paris où il obtient plusieurs bénéfices ecclésiastiques, fréquente les milieux littéraires et publie ses premiers vers. Une grave maladie l'amène à se convertir à la Réforme et il se réfugie alors à Genève où Calvin, qui l'a rencontré à Paris, l'accueille. Il devient professeur de grec à Lausanne et s'investit dans les controverses sur la théorie de la prédestination et sur l'exécution de Michel Servet, coupable d'une remise en cause de la Trinité. Il voyage sans cesse pour défendre les protestants menacés, en particulier en France. Mais la santé défaillante de Calvin le rappelle à Genève où il devient professeur de théologie, pasteur, recteur de l'Académie fondée par Calvin et où il développe l'étude du droit. A la mort de Calvin en 1564, il prend tout naturellement sa succession : il devient le porte-parole du protestantisme et jette les bases de son organisation. Au synode de La Rochelle en 1571, il rédige et fait adopter La confession de foi des églises réformées. Après le massacre de la Saint Barthélémy en1572, il ouvre grandes les portes de Genève aux réfugiés huguenots français et s'affirme en chef du mouvement réformé international, malgré des polémiques avec les luthériens. Il meurt en 1586 et laisse une œuvre théologique et biblique immense. On lui doit en particulier une traduction du Nouveau Testament grec dont les annotations ont contribué à renouveler l'exégèse.