Milan Kundera
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Milan Kundera, écrivain d'origine tchèque, a dû quitter son pays après la mise au pas du Printemps de Prague par les chars russes en 1968, pour s'installer en France. Il s'est alors aperçu de la mauvaise qualité des traductions de ses oeuvres et s'est mis à écrire dans notre langue.

Milan Kundera est né dans une famille de musiciens à Brno en Moravie. Il y fait ses études secondaires avant de partir étudier la littérature et l'esthétique à l'université de Prague, puis d'opter pour l'école supérieure de cinéma. Membre du parti communiste, il en est exclu pour une plaisanterie en 1950 et voit ses études interrompues pour "agissements contre le pouvoir" ; il sera réintégré en 1956. Son premier recueil de poèmes paraît en 1953, suivi d'une pièce de théâtre et d'un deuxième recueil de poésie. Il participe avec nombre d'intellectuels, Milos Forman, Vaclav Havel au Printemps de Prague. L'entrée des chars russes en 1968 et la chape de plomb qui retombe sur le pays l'obligent à l'exil en 1975, après une seconde exclusion du parti communiste. Il s'installe en France, à Rennes, professeur invité de littérature comparée, puis à Paris, nommé à l'EHESS l'année où il est déchu de sa nationalité tchécoslovaque. A son arrivée au pouvoir deux ans plus tard, François Mitterrand lui accorde la nationalité française. Kundera qui peut pour la première fois écrire librement publie Le livre du rire et de l'oubli puis L'insoutenable légèreté de l'être et L'immortalité. Au fur et à mesure de ses progrès en français, il s'aperçoit de la mauvaise qualité des traductions de ses livres antérieurs et les retravaille entièrement, avant de se mettre à écrire dans sa nouvelle langue. Son premier livre en français, La lenteur, paraît en 1995, suivi de L'ignorance en 2000. Il est l'un des rares écrivains entrés dans la collection La Pléiade de son vivant. Il a exigé que ses oeuvres y soient publiées sans le moindre appareil critique, ni préface, ni notes, ni commentaires.