Le Béarn

Ce que dit l'éditeur

Le Béarn

Le Béarn de Charles Chesnelong, écrit en 1943, peut aujourd'hui paraître ancien, pourtant, malgré le temps et des lacunes, il méritait d'être exhumé de l'oubli. Ecrit d'une plume alerte, enthousiaste, amoureuse même, traitant - à la mode des anciens historiographes - de tous les domaines, il se laisse lire avec bonheur. Erudit et fin connaisseur de son sol et de ses habitants, l'auteur offre une description et une histoire du Béarn, propre à initier le néophyte, le tout en un récit pittoresque, émaillée d'anecdotes et de mots gascons, où se reconnaîtra le connaisseur.

Ce qui fait aussi le charme de cet ouvrage, c'est qu'il se présente comme une suite de descriptions de paysages et de lieux, ou de portraits des grands personnages du Béarn. Observateur averti, on comprendra enfin pourquoi Chesnelong nous offre quelques études de moeurs originales. On y découvre ainsi ce qu'il faut penser du célèbre adage Biarnés, faus e courtés (Béarnais, faux et courtois), ce qu'est le beroi omi - ou gentilhomme béarnais -, et que la proverbiale méfiance béarnaise n'est pas sans subtilités : un dicton, par exemple, assure qu'un Barétounais ne dit la vérité qu'à son confesseur et à son avocat, qu'un Ossalois ne la dit qu'à son confesseur, et que l'Aspois ne la dit à personne !

Une étude qui, aujourd'hui encore, peut donner de précieuses clefs... pour comprendre ce Béarn, dont nous avons ici un très bel éloge.