La rue, village ou décor ? : parcours dans deux rues de Belleville
Eric Charmes
Versailles, Lyon 2ᵉ, Lyon 6ᵉ...
Ce que dit l'éditeur«Ma rue, c'est un village», entend-on souvent dire. Pourtant, si dans l'après-guerre on pouvait encore avec à-propos qualifier certains quartiers populaires de «villages urbains», la référence au village semble aujourd'hui n'être qu'un fantasme. Dans les faubourgs populaires récemment embourgeoisés, les nombreux «bobos» nouveaux venus sont ceux qui invoquent le plus la vie villageoise alors même qu'ils passent très peu de temps dans leur rue, pour eux simple décor dont la valeur se mesure à la présence d'immeubles de guingois, de cafés vieillots et de personnages hauts en couleur. L'auteur s'interroge sur la persistance de cette référence à la vie villageoise et sur l'importance attribuée à la rue pour la vie de quartier. Le «retour à la rue» est un mouvement né à la fin des années 1950 en réaction à un urbanisme que l'on dit toujours «moderne» et que l'on a accusé de stériliser les villes. Opposée à des grands ensembles réputés froids et inhumains, la rue s'est trouvée incarner l'urbanité. Aujourd'hui, un demi-siècle après les premières contestations de l'urbanisme moderne, il apparaît que, si la rue a bel et bien triomphé, sa victoire n'a pas pris la forme attendue. |
RésuméA partir d'une interrogation liée à l'importance attribuée à la rue dans la vie de quartier, l'auteur examine la notion de retour à la rue en liant l'évolution sociologique des espaces urbains aux évolutions de leurs paysages. Il analyse les processus de gentrification et de privatisation ainsi que la légitimité de ces concepts au regard des formes de sociabilité ainsi établies. ©Electre 2024 |
Caractéristiques Auteur(s) Éditeur(s) Date de parution
20 décembre 2006
Rayon
Sociologie urbaine
EAN
9782913610668
Nombre de pages
128
pages
Reliure
Broché
Dimensions
21.0
cm x
17.0
cm x
1.2
cm
Poids
372
g
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