Revue Faire : regarder le graphisme, n° 47-48. Mechanical translations : machines, vowels, and affects. Des traductions mécaniques : des machines, des voyelles et des affects - Camille Pageard

Revue Faire : regarder le graphisme, n° 47-48. Mechanical translations : machines, vowels, and affects. Des traductions mécaniques : des machines, des voyelles et des affects

Camille Pageard , Simon Renaud

Empire | novembre 2024
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Ce que dit l'éditeur

Des machines, des accents des affects

Construite à la toute fin du XIXe siècle pour une étude physiologique de la voix, la machine à voyelles du Dr Marage porte un nouvel éclairage sur les prémices de la mesure du son et le vaste champ de l'écriture de la voix. En traversant le XXe siècle, ses apparitions éditoriales relèvent autant d'une constante curiosité scientifique pour la reproduction mécanique de la voix que d'un bouleversement des relations affectives aux machines. Couplée à l'histoire de l'inscription graphique de la voix, apparaît alors l'histoire singulière de notre attirance et de notre répulsion envers les objets techniques. Mais de par ses représentations plastiques et son transfert mécanique et technologique, c'est aussi un « ordre-de-la-langue » qui affleure, une politique de la langue qui s'exercent encore dans des formes contemporaines d'assujettissements.


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Machines, Accents, and Affects

Built at the very end of the 19th century to study the physiology of the voice, Dr. Marage's vowel machine sheds new light on the origins of sound measurement and the extensive field of writing the voice. Throughout the 20th century, the machine's appearances in print were driven by a constant scientific curiosity for the mechanical reproduction of the voice along with an upheaval in affective relationships with machines. Coupled with the history of graphic inscription of the voice, it reveals a unique history of our attraction and repulsion to technical objects. Through its visual representations and mechanical and technological transfer, an « order of language » also emerges - a politics of language that continues to be exercised in contemporary forms of subjugation.

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Electric Letters

To understand what digital computing does to writing, it is interesting to examine its origins : the treatment of binary code. This transformation of writing by machine and its emergence finds its roots in telegraphs and the advent of electricity in the 19th century. Mastery of this physical phenomenon converts our alphabet into new symbols drawn from electrical signals.

Our writings, initially addressed and interpreted by humans, are completed by a code that can be manipulated by the machine. Both of these worlds are intertwined so that a common code can exist. Each one uses the symbol that corresponds to it : the signal for machines and the sign for humans. This new code operates in the material dimension of the signals and is based on the presence or absence of an electrical current. This minimal activity establishes its form and, paradoxically, allows it to become completely detached from said form.


Les lettres électriques

Pour penser et comprendre ce que le numérique (informatique) fait à l'écriture, il est intéressant de se pencher sur les origines de ce qui le constitue : le traitement du code binaire. Cette transformation de l'écriture par la machine et son émergence prend ses origines dans les télégraphes et l'avènement de l'électricité au XIXe siècle. La maîtrise de ce phénomène physique convertit notre alphabet en de nouveaux symboles issus de signaux électriques.

Nos écritures initialement adressées et interprétées par l'humain, sont complétées par un code manipulable par la machine. Chacun des deux mondes est intriqué pour qu'un code commun puisse exister. Chacun utilise le symbole lui correspondant, le signal pour la machine et le signe pour l'humain. Ce nouveau code trouve son fonctionnement dans la dimension matérielle des signaux et se base sur le passage ou non du courant électrique. Cette activité minimale lui impose sa forme et, paradoxalement, lui permet de s'en détacher entièrement.

Résumé

Le premier dossier est consacré à la machine à voyelles du Dr Marage, construite à la fin du XIXe siècle afin d'explorer la mesure du son et le champ de l'écriture de la voix. Dans le second, l'auteur interroge ce que le numérique fait à l'écriture et examine le traitement du code binaire. ©Electre 2024

Caractéristiques

Éditeur(s)
Date de parution
1 novembre 2024
Rayon
Arts graphiques, dessins
EAN
9791095991441
Reliure
Broché
Dimensions
30.0 cm x 22.0 cm x 0.4 cm

Du même auteur : Camille Pageard

Du même auteur : Simon Renaud